Ne le cachons pas, un enfant c'est fatiguant et ça s'énerve souvent. En même temps, un petit être en construction auquel on dit non, qui ne peut pas faire tout ce qu'il veut et qui n'est pas maitre de ses décisions, c'est un peu normal qu'il s'énerve tous le jours.
Etant mère au foyer depuis la naissance de mon fils, je suis confrontée à des crises, des hurlements et des pleurs, depuis le début, nous n'avons été séparé qu'une seule journée jusque là. Autant dire qu'il a fallu que je trouve des solutions rapides et efficaces car je ne supporte pas que mon enfant s'énerve et quand je dis que je ne supporte pas, ça veut dire que j'ai une réelle réaction physiologique, le rythme cardiaque qui s'accélère, la température corporelle qui augmente, l'agitation nerveuse, les pleurs, etc.
Donc quand un bébé pleure devant moi, même quand c'est pas le mien, je DOIS agir !
Avec mon tout petit bébé (les premiers mois), je le prenais, le berçais, lui parlais calmement, tentais de le changer, l'habiller, le déshabiller. Ce qui a toujours très bien marché ça a été la mise au sein et la distraction.
Oui car mon bébé s'ennuyait ferme ! Donc il fallait faire 14fois le tour de la maison, sortir se balader, montrer des jouets, mettre de la musique, danser, montrer un oiseau, faire toucher un truc, peu importe, toutes les 30mins, il avait fait le tour de tout.
Avec le temps, je me rends compte que mes moyens de désamorcer une crise sont les mêmes !
Bon déjà qu'est ce qu'une crise, c'est ce moment atroce, pour votre enfant, où il se voit refuser quelque chose, forcer de faire quelque chose, interdit de faire quelque chose, etc.
Et là, il hurle, mon Bonom a aussi tendance à se frotter les mains (c'est assez surprenant), à jeter des choses et à taper. Ma réponse est toujours la même: je me mets à sa hauteur, je le touche, je lui réexplique les choses, je nomme son sentiment et je lui propose une alternative pour l'exprimer.
Bien souvent, ça suffit. Oui, juste ça, juste lui parler calmement.
Mais parfois c'est plus dur, car il est plus en colère, car il ne veut pas entendre, car il n'arrive pas à trouver d'autre alternative que hurler, frapper, jeter, pleurer. Et là je suis obligée de le réconforter, de le distraire un peu d'abord, en lui désignant autre chose, en faisant une grimace, des guillis, un câlin et puis je réexplique les choses. Tout simplement car quand on hurle, on entend pas ce qu'on nous dit donc je ne vois pas l'intérêt de lui expliquer l'évènement si ses cris surpassent ma voix.
Quand il y a du monde, je dois souvent le tirer à l'écart pour lui parler, pour récupérer son attention. Et c'est très difficile, on me coupe parfois la parole pour lui dire qu'il n'a pas le droit, qu'il n'a pas à raler comme ça, que c'est pas beau, etc. Mais je tiens bon et j'essaie de parler en douceur à mon enfant.
J'ai aussi une règle très simple: mon fils est infernal ? Et bien je vais passer du temps avec lui, lui proposer des activités, être vraiment seule focalisée sur lui.
Des fois, ça solutionne des semaines de difficultés et je pense que les difficultés que j'ai rencontré récemment avec mon petit sont du au fait que je passe pas mal de mes journées affalée à ne rien faire, car je ne tiens pas debout.
Je n'ai pas à juger les parents qui décident de punir et crier sur leurs enfants si ceux ci manifestent de la colère ou font des bétises, je me suis moi même déjà mise en colère contre mon enfant et j'ai constaté un phénomène simple: s'il hurle, je hurle, donc il hurle encore plus fort et moi aussi... Concrètement, on finissait en pleurs à faire des calins et à manger du chocolat. Pédagogiquement parlant, c'est un peu nul !
Donc tout le self control dont j'ai manqué par épuisement ou tristesse, me revient souvent en tête quand je manque de m'énerver et me permet de garder mon calme.
Si vous avez vous aussi des astuces simples pour gérer la colère d'un tout petit, je suis preneuse.
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