Cette semaine, j'ai vécu la rencontre avec la sous directrice et la gérante des animations de la maison de retraite que j'avais contacté. Le but était de mettre en place des rencontres entre des enfants qui font l'école à la maison (une dizaine d'enfants entre 1 ans et demi et 4 ans et demi se sont joint à nous) et les résidents de la maison de retraite.
Je suis donc arrivé avec mon petit papier listant les ages et les disponibilités des enfants qui devaient venir avec nous et nous nous sommes installés dans la salle de réunion pour discuter.
J'ai été confronté des questions que je n'avais absolument pas imaginé, j'ai même senti une pointe d’à priori dans les paroles de la gérante des animations (la sous directrice a très peu parlé).
Concrètement, elle ne savait pas comment expliquer l'école à la maison aux résidents, elle m'a donc demandé pourquoi on faisait ça. J'ai répondu mes motivations, parlé des motivations que j'avais déjà lu sur des groupes, des blogs, sur l'école a la maison, car malheureusement, je ne connais pas les mamans qui souhaitaient m'accompagner dans ce projet.
Nous avons ensuite discuté des éventuelles critiques que nous pourrions recevoir de la part des résidents. Je ne pensais pas du tout être confronté à ce genre de questions puisque je venais dans l'idée d'organiser une rencontre et je savais parfaitement que je pouvais recevoir des critiques.
Nous avons aussi parlé du fait que les enfants ne se connaissaient pas, elles avaient peur que ça pose problème, elles auraient préférés qu'une rencontre ait déjà eu lieu pour être sûr que les enfants s'entendent.
On a aussi discuté de nos attentes sur ces rencontres (enfin surtout les miennes car encore une fois, je ne connais pas les autres mamans) et j'ai simplement évoqué ma volonté d'étendre la socialisation de mes fils.
Je suis sortie de cette rencontre vraiment mal, la gorge et l'estomac noués. Elles ont toutes deux étaient adorables, à l'écoute, bienveillantes, très heureuses du projet que j'apportais, que je sois venue à elles. Mais je me sentais mal car j'ai pris conscience que se jeter à corps perdu dans un projet mal ficelé était une très mauvaise idée !
Il aurait fallu que je réfléchir plus sérieusement à quoi faire avec les résidents (Quelle porte parole de rencontres intergénérationnelles vient en disant "je ne sais pas quoi faire avec eux" ?), que je fixe d'avance nos objectifs dans ce genre de rencontre, ou une "définition" correcte de pourquoi on fait l'école à la maison, ainsi que comment répondre aux anciens instituteurs, aux commentaires des résidents un peu vieux jeux, et que je connaisse mieux mon groupe.
Cette rencontre, qu'elle aboutisse ou pas, m'aura appris que je ne suis pas préparé du tout et que j'ai encore des choses à apprendre.